dimanche 22 décembre 2013

Elle savait, Lee Child


Ligne 6 du métro de New York. Monté à la station Bleeker, l’ex de la police militaire Jack Reacher remarque qu’il n’y a que cinq passagers dans le wagon et que le cinquième, Susan Mark, a tout du terroriste prêt à se faire sauter pour Allah. Et la rame se dirige vers la gare de Grand Central…
Sauf qu’il est 2 heures du matin et que faire exploser une bombe sous une gare presque vide à cette heure ne tient pas debout. Pourtant, selon les critères du Mossad, Susan correspond en tous points à l’auteur potentiel d’un attentat suicide. Reacher s’approche d’elle et est sur le point de la désarmer lorsqu’elle se suicide sous ses yeux.
L’enquête montre vite qu’il s’est passé quelque chose entre Susan et Reacher avant son décès. Et ce quelque chose, Al-Quaeda, le FBI, le NYPD, la CIA, les Russes et un sénateur encombrant le veulent.

Et voici mon « poor lonesome cow boy » préféré de retour ! J’ai retrouvé avec plaisir un Jack Reacher au mieux de sa forme. Ancien de la police militaire, c’est un loup solitaire, sans domicile fixe, qui va de ville en ville sans destination précise, avec pour seul bagage sa brosse à dents. Et comme toujours, les ennuis lui tombent dessus au détour d’une rue, ou comme ici, dans le métro. Il est assis face à une femme dont le comportement lui laisse à penser qu’elle est une kamikaze prête à se faire exploser et quand il essaie de la raisonner, elle se suicide. Sa mort va plonger Reacher dans les ennuis et il va se retrouver poursuivi par une « meute » de personnages dont il ne sait jamais qui est le bon qui est le méchant. Ce dont il est sûr c’est que tous veulent savoir ce que la femme lui a donné avant de mourir. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la « méthode » Reacher : il explique le pourquoi du comment de tout ce qu’il fait, on le suit pas à pas dans ses raisonnements et l’on se retrouve au cœur de l’action. Son côté cynique fait également merveille : il transforme certains personnages en de bonnes vieilles caricatures de films de série B. Encore une fois, Lee Child ne nous laisse aucun répit et nous rend complètement accro à l’histoire de la première à la dernière page. L’intrigue est menée tambour battant et les dialogues sont excellents. Un vrai bonheur !



dimanche 8 décembre 2013

L'oiseau de mauvais augure, Camilla Läckberg


L’inspecteur Patrick Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n’a pas une minute à lui. la ville de Tanumshede s’apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue ne sera pas de trop. D’autant qu’une femme vient d’être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrick un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d’un fait divers banal ou macabre mise en scène? Un sombre pressentiment s’empare de l’inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s’emballe. L’émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge...

Une nouvelle enquête pour Patrick Hedström et toute son équipe, ou plutôt deux enquêtes en parallèle. En effet, ce qui semblait n’être au départ qu’un banal accident de la route avec la conductrice sous l’emprise de l’alcool, va s’avérait être toute autre chose. Quant à la seconde, elle plonge le lecteur dans le monde de la téléréalité avec une émission au nom ”prometteur” de ”Fucking Tanum” qui s’installe dans la petite ville.
Comme à son habitude, Camilla Läckberg pose le décor, installe les intrigues en faisant le parallèle entre le passé et le présent, et nous entraîne au fil des pages dans une histoire que l'on suit avec plaisir. Dans ce quatrième opus, elle met un peu plus en avant les personnages récurrents que sont Martin, Annika, et Melberg. Et puis arrive une nouvelle recrue Hannah qui vit avec son mari, le psychologue de l'émission de téléréalité, un couple étrange qui semble porter de lourds secrets. Et bien sûr, on retrouve avec plaisir Erica et Patrick, en plein préparatifs de mariage et l'on partage leur quotidien pas toujours très serein. Et même si Patrick est le fer de lance de l'équipe, il n'a rien du super héros. Vient ensuite une galerie de portraits très justes des participants à l'émission, on se trouve face à des jeunes totalement paumés, ayant perdu leurs repères, voulant se faire un ”nom” pour être reconnus et avoir l'impression de vivre, trainant chacun des casseroles qui leur ont laissé des fêlures qu'un rien pourrait faire ressurgir. Et même si on entrevoit le dénouement de l'intrigue, le suspense est bien présent et l'ensemble se lit avec un réel plaisir. Tant et si bien que le prochain ”L'enfant allemand” m'attend déjà dans mes étagères!





dimanche 24 novembre 2013

La garçonnière, Hélène Grémillon


Ce roman est inspiré d’une histoire vraie. Les événements se déroulent en Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987. C’est l’hiver. Les saisons ne sont pas les mêmes partout. Les êtres humains, si. 

Si la question de ce livre est « qui a tué Lisandra », l’intrigue policière ne sert que de trame à une galerie de personnages qui ont tous en commun la souffrance et dont les sentiments sont exacerbés par cette souffrance. 
Lisandra tout d’abord, danseuse de tango et femme éperdument amoureuse de Vittorio son mari psychiatre, mais tellement fragilisée par d’anciennes blessures. Et quand la flamme qui la relie à Vittorio commence à s’éteindre tout doucement, elle est envahie par les affres de la jalousie « Je suis comme une vigie. Absorbée par le désastre à venir ». « J’ai des alertes plein la tête. Le danger règne en permanence ». Toutes ces pages où elle relate à Pepe, son professeur de danse, le lent cheminement de la jalousie dans sa vie, nous entraînent avec elle dans sa descente aux enfers. Ces phrases de Lisandra quand elle parle de Vittorio « Le désamour est progressif. Avant de n’aimer plus, on aime moins. Et encore moins et plus du tout. » résument à elles seules tout son désespoir.
Il y a aussi Vittorio, le psychiare, son mari. Pour la police, c’est lui qui a tué Lisandra, c’est tout « simplement » un drame passionnel. Vittorio, qui est celui par qui tout arrive. De pages en pages, on le découvre sous un jour nouveau et pas très flatteur…
Et puis il y a Eva-Maria, une des patientes de Vittorio qui est convaincue de son innoncence et qui va mener l’enquête. Mais Eva-Maria est abîmée par la vie : sa fille Stella a été éliminée par la junte. Et du jour de sa disparition, la vie d’Eva-Maria s’est arrêtée, elle a sombré dans l’alcool, son mari l’a quitté. Seul Esteban, son fils est resté à ses côtés. Ce fils qu’elle a oublié et qu’elle ne voit pas, et qui souffre de ce manque d’amour. En écoutant les enregistrements des cassettes des séances des patients de Vittorio, elle va être plongée à nouveau dans les horreurs commises par la junte et sa vie qu’elle essayait tant bien que mal, de remettre dans la « normalité », va de nouveau basculer dans le cahot. D’autres personnages vont passer au fil des pages, tantôt bourreau, tantôt victime, mais Eva-Maria ne saura jamais qui a tué Lisandra. Et le dénouement de l’intrigue arrive, terrible, nous laissant un goût amer.
Bien plus qu’un simple polar, « La Garçonnière » est pour moi un roman où les sentiments et la passion ont le rôle principal. L’amour, la solitude, la jalousie, la culpabilité sont décrits avec tellement de justesse, que même refermé, ce livre ne nous lâche pas.
Je ne connaissais pas Hélène Grémillon, mais cette découverte est superbe et son premier roman « Le confident » est mis sur la liste de mes prochaines lectures.

Merci à Price Minister et aux Editions Flammarion pour cette superbe lecture.


dimanche 3 novembre 2013

Thérapie, Sebastian Fitzek


Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d’un mal étrange et qui s’évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.

Voici un thriller psychologique qui nous entraîne dans une spirale infernale, et à un rythme d’enfer ! Très difficile d’en parler sans dévoiler l’intrigue… On suit Viktor Larenz dans la recherche de sa fille, mais très vite on ne sait plus où est la réalité et l’imaginaire. On est transporté au cœur de la schizophrénie au travers du personnage d’Anna Spiegel qui est particulièrement troublant. Les séances de psychothérapie font froid dans le dos, on ne sait plus qui essaie de manipuler l’autre. Le tout se passe sur une île, avec la tempête en toile de fond, et ce huis-clos est oppressant au possible. Le rythme est effrené, très efficace et on ne parvient que difficilement à lâcher le bouquin. Même si l’on voit venir plus ou moins le dénouement, le rythme des événements nous tient en haleine jusqu’à la fin, et le choix de Viktor Larenz m’a laissée perplexe, vraiment perplexe… 



jeudi 24 octobre 2013

7 ans après, Guillaume Musso


Après un divorce orageux, Nikki et Sebastian ont refait leur vie, très loin l’un de l’autre. Jusqu’au jour où leur fils Jeremy disparaît mystérieusement. Un divorce les avait séparés…
… le danger va les réunir. Fugue ? Kidnapping ?Pour sauver ce qu’elle a de plus cher, Nikki n’a d’autre choix que de se tourner vers son ex-mari qu’elle n’a pas revu depuis sept ans.
Contraints d’unir leurs forces, ils s’engagent alors dans une course-poursuite, retrouvant une intimité qu’ils croyaient perdue à jamais…

Il faut se rendre à l'évidence, ce livre n'est pas pour moi : je ne l'ai pas terminé, chose qui ne m'arrive pas souvent… Je me suis rapidement ennuyée, je n'ai pas été prise ni par l'histoire qui me paraît trop convenue et j'ai trouvé les personnages sans réel charisme, trop fades. Le style est simple et aisé à lire mais cela n'a pas suffit pour que je puisse aller jusqu'au bout. Il est vrai que je venais de lire quelques polars "bien corsés", peut-être pas le moment idéal pour me lancer dans ce style de lecture. 

vendredi 18 octobre 2013

L'Homme sans mots, Georgina Harding


Roumanie, début des années 1950. Un jeune homme est retrouvé sur les marches de l’hôpital, frêle comme un oiseau tombé du nid. Le garçon ne prononce pas un mot, impossible de savoir qui il est, d’où il vient. Il ne parvient à s’exprimer qu’en dessinant. Lentement, les souvenirs vont éclore sur le papier : d’abord une colline, puis une étable, des chiens, des samovars, le tableau troublant et mélancolique d’un monde perdu. Seule une jeune infirmière, Safta, connaît secrètement l’identité du jeune homme, qui se révèle être un merveilleux dessinateur au douloureux passé. 
Aussi intense dans la description de l’occupation communiste et de ses répercussions dramatiques pour les Roumains que dans la peinture des passions du cœur humain, L’Homme sans mots est un doux orage d’émotions et d’images, et un véritable tour de force dans lequel Georgina Harding réussit la prouesse de créer avec des mots le portrait d’un exilé du langage.

Au début du roman, on suit le voyage d’un homme dans un train, mais pour Augustin, ce voyage n’est pas banal, c’est son ultime chance de retrouver la personne dont il a été séparé depuis si longtemps. Et cette personne, c’est Safta, avec qui il a grandi, il était le fils de la cuisinière, elle était la fille de la « grande maison », en des temps qui sont révolus. C’était avant la Seconde Guerre Mondiale, où la vie était paisible, rythmée par les saisons. Et puis, la guerre est passée par là et avec elle son lot d’horreurs et de chagrin, et tout a changé. Quand il arrive à l’hôpital, Augustin est inconscient et en très mauvais état, il va peu à peu se rétablir. Mais il ne parle pas, il reste totalement hermétique aux autres, il ne cherche pas à communiquer avec le personnel soignant, il semble retiré en lui-même. Seule Safta va réussir, peu à peu à entrer en relation avec lui, et petit à petit, le lien qui les unissait dans le passé va se retisser. On va voyager dans leurs souvenirs, on va découvrir ce qui s’est passé pendant cette période troublée de la guerre, et les événements dramatiques auxquels Augustin a été confronté. Enfant, Augustin s’exprimait par le dessin, il retranscrivait tout ce qu’il l’entourait sur le papier, il fabriquait des figurines représentant les personnes qui l’entouraient. Mais quand, à l’hôpital, Safta lui donne du papier et des crayons, il reste les yeux rivés au plancher, et refuse de dessiner. 
Georgina Harding sait rendre à merveille la douleur que ressent Augustin, les sons et les paroles lui sont inutiles, c’est au travers de ses dessins qu’il perçoit la vie, la sienne et celle des autres. Avec Augustin, l’auteure nous plonge dans son monde de silence, dans un monde d’images sans aucun son, donnant ainsi au roman une tonalité très particulière. On se laisse bercer par cette douce lenteur, on visualise chaque scène du roman comme si l’on en faisait partie et on se laisse totalement emporté par ce rythme, sans jamais se lasser. Et la fin arrive beaucoup trop vite, on aimerait continuer à voyager avec Augustin et Safta, juste encore un peu… 

Merci à Babelio et aux Editions « Denoël & D’ailleurs » de m’avoir fait découvrir ce joli moment de lecture.

Que vous aimiez Shakespeare ou Kathy Reichs, Hervé Bazin. ou la bande dessinée., Babelio vous invite toute l’année à jouer à ses quiz sur des livres. et découvrir des livres en allant sur Babelio.com.



Hanna était seule à la maison, Carin Gerhardsen


Les policiers du commissariat d’Hammarby doivent agir vite. En très peu de temps, deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Conny Sjöberg. 
Une jeune fille, issue d’une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry qui fait la liaison entre Stockholm et la Finlande. Sa petite sœur de 14 ans se retrouve seule, confrontée à une situation qu’aucune adolescente ne devrait connaître. En faisant son jogging, l’inspectrice criminelle Petra Westman découvre au milieu des buissons un nourrisson dans un état d’épuisement avancé, à proximité du cadavre d’une femme sans aucun papier d’identité.
Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu’elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l’étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l’appartement familial. Et le temps s’écoule...

Si  le premier livre de Carin Gerhardsen « La maison de pain d’épices », m’avait laissée sur ma faim, il n’en est rien de celui-ci. L’intrigue est très bien ficelée et nous tient en haleine tout a long du roman. On se retrouve avec deux enquêtes en parallèle : le meurtre d’une jeune fille sur un ferry et celui d’une mère de famille retrouvée dans un parc non loin de son bébé inconscient. Et le fil rouge de ces deux histoires c’est Hanna, une enfant de 3 ans qui se réveille un matin et s’aperçoit qu’elle est seule dans la maison et elle ne comprend pas pourquoi. Elle sait que son papa est en voyage d’affaires mais sa maman et son petit frère devraient être là, mais elle est seule, enfermée dans cet appartement sans pouvoir sortir. Et de pages en pages, on assiste à sa confrontation avec ce quotidien vu du haut de ses 3 ans, ces choses qui avaient l’air si simples quand c’était son père ou sa mère qui les accomplissaient, lui paraissent insurmontables, mais elle parvient, coûte que coûte, à survivre dans cet environnement qui lui réservent bien des dangers. A travers l’histoire de Jennifer, la jeune fille assassinée sur le ferry, on plonge dans une vision de l’horreur d’un quotidien qui mêle alcool, pédophilie et violence. On entre dans un monde où rien ni personne n’a d’importance, que ce soit Elise, la jeune sœur de Jennifer, ou ses amies, personne n’a de repères et ne sait quelles sont les limites à ne pas franchir. On retrouve les enquêteurs de « La maison en pain d’épices », Sjöberg et Petra. Le personnage de Sjöberg a pris plus d’épaisseur, il est beaucoup moins lisse et prend plus de place. Quant à Petra, elle est toujours poursuivie par ce viol sur lequel elle a enquêté, elle va faire des découvertes qu’elle était loin d’imaginer… Et la fin est dans la lignée de l’intrigue : captivante ! 


dimanche 29 septembre 2013

Le voleur de regards, Sebastian Fitzek


Une vague de crimes d’une cruauté sans précédent s’abat sur Berlin. Un tueur en série s’infiltre dans les foyers en l’absence du père de famille, tue la mère, enlève l’enfant et accorde un ultimatum à la police pour le retrouver. Passé cet ultimatum, l’enfant est assassiné. En référence à l’oeil gauche qu’il prélève sur ses victimes, les médias lui ont attribué un surnom : le Voleur de regards...
Alexander Zorbach, un ancien policier devenu journaliste, se rend sur une nouvelle scène de crime. Une mère de famille a été assassinée et son fils de 9 ans a disparu.
Alexander se retrouve pris dans l’engrenage du jeu machiavélique auquel se livre le Voleur de regards, qui veut lui faire porter le chapeau.
Zorbach a 45 heures pour retrouver l’enfant et prouver son innocence. Le compte à rebours est lancé...

Machiavélique : c’est vraiment le mot pour qualifier ce roman. On est entraîné à la vitesse grand V dans l’histoire et elle nous tient en haleine du début à la fin. De façon étrange, on commence par l’épilogue pour finir par le prologue « Je vous avais instamment conseillé de ne pas poursuivre votre lecture ». Mais c’est pour mieux appâter le chaland ! L’histoire : une course contre la montre pour retrouver deux enfants enlevés dont la mère vient d’être tuée par le kidnappeur. Alexander Zorbach, ancien flic reconverti dans le journalisme, va suivre l’enquête pour son journal. Mais, bien vite, des « preuves » découvertes par la police, vont le transformer en suspect numéro 1 et il se retrouve plongé dans le jeu macabre lancé par le Voleur de regards. Il fait une rencontre troublante : Alina, jeune femme aveugle qui exerce le métier de physiothérapeute. Rien de particulier si ce n’est qu’elle a des visions quand elle est en contact physique avec les gens. Et quand elle rencontre Alexander pour lui dire qu’elle est est persuadée d’avoir masser le tueur et l’avoir « vu » commettre ses meurtres, Alexander émet des doutes quant à sa crédibilité. Mais devenu suspect, il se raccroche à ses visions pour mener sa propre enquête et prouver son innocence. D’un côté, on a l’ancien flic négociateur spécialiste des prises d’otages, brisé par sa dernière affaire, qui a tout perdu, son boulot, sa femme et qui tente par tous les moyens de nouer des liens avec son fils de 10 ans. De l’autre, une jeune femme, aveugle, mais qui ne veut pas être considérée comme une handicapée et désire vivre comme tout le monde et qui fait preuve d'une forte personnalité… Ce duo étonnant et détonnant, nous entraîne de rebondissements en fausses pistes, avec en toile de fond, le temps qui file inexorablement et qui met nos nerfs à rude épreuve. Et la fin est… monstrueuse ! Fitzek maîtrise à la perfection l’art de créer le suspense et de tenir le lecteur en haleine, pour moi, c’est une véritable réussite et une belle découverte. 

dimanche 22 septembre 2013

La mémoire fantôme, Franck Thilliez


Quatre minutes. C’est le temps d’un souvenir pour Manon. Après, tout s’efface.
Dans ces conditions, pas facile pour Lucie Henebelle de trouver par qui la jeune femme vient d’être agressée. Et de comprendre la signification des mots gravés au creux de sa paume : "Pr de retour".
Lucie le pressent, la clé de cette affaire réside dans la mémoire fragmentée de Manon. Une mémoire à laquelle plus personne n’a accès...


Le roman démarre fort avec la découverte de Manon, retrouvée errante par un automobiliste. Et puis tout va s’enchaîner, on se retrouve happer par le tourbillon de l’intrigue, on suit Lucie Hennebelle, la flic, pas à pas, allant de découverte en fausse piste. Les deux personnages principaux et féminins, ont une très forte personnalité. D’un côté, Lucie, dévorée par un passé qui la hante, par l’angoisse ne pas être une bonne mère car trop prise par son boulot de flic. De l’autre, Manon, amnésique, mais qui refuse de ne pas se souvenir et qui enregistre tous les événements qui lui arrivent, qui apprend encore et encore ce qui se déroule dans sa vie, juste pour avoir quelques bribes de souvenir. De flic à victime, leur relation va évoluer peu à peu vers la confiance et l’amitié. L’intrigue, quant à elle, est passionnante mais je trouve que le rythme souffre des passages de "documentation" sur la mémoire et des explications sur tout ce qui a trait aux mathématiques. Mais le suspense est bien présent du début à la fin et Franck Thilliez nous entraîne sur un final tout à fait inattendu qui vient clôre l’histoire de façon magistrale.






dimanche 15 septembre 2013

Juste une ombre, Karine Giebel


D’abord, c’est une silhouette, un soir, dans la rue... Un face-à-face avec la mort. 
Ensuite, c’est une présence. Le jour : à tous les carrefours. La nuit : à ton chevet. Impossible à saisir, à expliquer, à prouver. 
Bientôt, une obsession. Qui vous ruine ta carrière, te sépare de tes amis, de ton amant. Te rend folle. Et seule. 
Juste une ombre. Qui s’étend sur ta vie et s’en empare à jamais. 
Tu lui appartiens, il est déjà trop tard... 

ANGOISSANT ! Voilà ce que l’on peut retenir de ce livre. Karine Giebel joue avec nos peurs du début à la fin du roman. Mieux, elle nous manipule si bien que l’on ne sait plus ce qu'est la réalité ou ce la folie.
Chloé est une jeune femme brillante et belle à qui tout réussit. Elle est sûre d’elle et n’a aucun scrupule pour arriver à ses fins. Jusqu’au jour où elle se sent menacée, persécutée, poursuivie… Peu à peu la parfaite machine qu’est sa vie va s’enrayer, son passé va ressurgir, le doute va s’insinuer incidieusement chaque jour un peu plus… Sa route va croiser celle d’Alexandre Gomez, flic suicidaire qui sera son allié dans cette tourmente. Mais jusqu’où ? La fin est magistrale et nous laisse sans voix. Un suspens du début jusqu’à la fin, on ne s’ennuie pas une seconde. A ne pas lire le soir quand on est seule, de peur de se laisser rattraper par cette ombre…

Le mois Karine Giebel

En ce mois de septembre, c'est Karine Giebel qui est mise à l'honneur par Book en Stock. Elle se prête au jeu de l'interview avec gentillesse, et ce fut un véritable plaisir de converser avec elle. Merci à Book en Stock de m'avoir fait découvrir cette auteure.
Son interview c'est ici : http://bookenstock.blogspot.fr/2013/09/karine-giebel-attend-vos-questions-par.html

The versatile blogger award


Je me suis fait taggée par Liliba qui elle-même l'a été de l’Irrégulière... Voici le contenu du tag :
- Mettre le logo des VBA annonçant le tag
- Lister 7 points me concernant
- Envoyer le tag à 15 autres blogueurs (!!!)
Je vais répondre à ce tag mais pas l'envoyer, car le tag est plus ou moins apprécié par ceux qui le reçoivent, et en cette rentrée démoniaque, restons zen !

• Je suis fan de thrillers et autres polars
• L'un de mes plus beaux souvenirs de voyage : Dublin en janvier
• J'adore Downton Abbey (oui, oui, j'assume !) et Violet, la vieille comtesse, je la trouve irrésistible
• Je ne conçois pas une journée sans écouter de la musique (pop-rock de préférence…)
• J'aime trop manger pour pouvoir suivre VRAIMENT un régime !
• Je suis une grande buveuse de thé : mon préféré "Coquelicot gourmand" de chez Dammann
• Mon plus gros défaut : trop aimer les sacs à mains !

mardi 27 août 2013

Challenge 3 mois 1 auteur de thrillers


Nbsjof_16 organise le challenge 3 mois 1 auteur de thrillers. Le principe est simple : tous les 3 mois, Nbsjof_16 choisira un auteur de thrillers et nous aurons ces 3 mois pour choisir un ou plusieurs titres que nous devrons chroniquer. Le premier auteur à découvrir du 15 août au 15 novembre 2013 est Franck Thilliez. 
Les catégories :
Juste pour découvrir: 1 livre
Petite curiosité: 2 livres
Envie d'en savoir plus: 3 livres
Grande curiosité: 4 livres
Totalement fan: 5 livres et plus !

Je m'inscris dans la catégorie "Juste pour découvrir", et Franck Thilliez sera une découverte car je n'ai jamais rien lu de lui !

dimanche 18 août 2013

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee


Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.
Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays.
C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Cette chronique d’une  petite ville du sud des Etats-Unis dans les années 30 est racontée par Scout, une fillette de 8 ans. Son regard naïf de petite fille sait se faire interrogateur, lucide et impertinent.  Scout, orpheline de mère, vit entourée de son frère Jem plus âgé de quatre ans, de son père Atticus, avocat et de Calpurnia, une Noire qui fait office d’employée de maison. Leur vie se déroule dans la douceur du sud des Etats-Unis avec en toile de fond racisme et ségrégation raciale. Et quand Atticus est commis d’office pour défendre un Noir accusé du viol d’une jeune blanche, leur vie va basculer, ils vont être confrontés aux insultes et aux menaces. Et Scout, garçon manqué qui n’a pas vraiment sa langue dans sa poche, va, au travers de ses questions, nous faire évoluer dans ce monde où mesquinerie, bigoterie et lâcheté se côtoient. J’ai particulièrement apprécié le personnage d’Atticus, il est foncièrement honnête, humain, il fait preuve de compassion et il élève ses enfants dans un esprit de tolérance, il les fait s’interroger sur les choses et les gens, il ne les considère pas simplement comme de "gentilles têtes blondes". Drôle, tendre mais aussi cruel,  "Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur" ne laisse pas indifférent, loin de là… Harper Lee nous offre avec ce roman un hymne à la tolérance qui devrait être lu par tout un chacun. Un livre magnifique. 

Coupe-gorge, Carol O'Connell


Central Park West, un quartier huppé de New York. Appelée en urgence par une vieille dame, la police découvre, gisant sur le sol de son salon, le cadavre d'un serial killer. Il s'agit apparemment d'un simple cas de légitime défense. Mais la scène du meurtre, Winter House, est bien connue des médias. Une famille entière y a été massacrée soixante ans plus tôt à coups de pic à glace. Et la respectable septuagénaire qui l'habite n'est autre que la mystérieuse enfant disparue après ce crime jamais élucidé. Brillante et redoutée, l'inspecteur Kathy Mallory est chargée de l'enquête. Pour elle, l'agression n'est qu'une habile mise en scène. Propulsée dans un monde étrange où passé et présent se confondent, la jeune femme est bien décidée à faire parler les fantômes de Winter House...

Après la lecture de "Les âmes de la forêt", j’avais envie de découvrir un peu plus son auteure, Carol O’Connell et je me suis donc plongée dans "Coupe-gorge". Si l’intrigue est bien menée, l’histoire se perd parfois dans les méandres du passé et j’ai eu un peu de mal à la relier au présent. Les personnages sortent réellement de l’ordinaire, entre une vieille dame qui tue un serial killer avec un pic à glace, sa nièce âgée de 40 ans qui se conduit comme une enfant, et les parents de cette dernière, on est face à une galerie de portraits plutôt hétéroclites. Quant aux inspecteurs et le psy chargés de l’enquête, je les trouve un peu trop caricaturaux : Kathy Mallory, la flic sans peur et incontrôlable accompagnée de son acolyte Riker et le psy, amoureux transi de Mallory. Mais le trio fonctionne bien et l’enquête, menée tambour battant nous réserve une fin totalement inattendue. Un polar sympa qui se lit aisément, mais j’ai nettement préféré "Les âmes de la forêt".




lundi 5 août 2013

Retour à Redemption, Patrick Graham


Avocat d’affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : la fortune, une femme belle et aimante, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, l’angoisse l’étreint à tel point qu’il doit aller s’asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours la même angoisse. Shepard redoute le pire : le big one, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu’il finira par engloutir San Fransisco.
Et le pire advient. Mais ce n’est pas la terre qui a tremblé, c’est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds et l’a plongé en enfer, dévorant sa famille et le laissant avec l’obligation de se souvenir qu’il y a vingt ans, six enfants s’étaient fait une promesse dans un cachot, afin de repousser les ténèbres. Une promesse qu’il a trahie. Il est temps pour lui de retourner à Redemption.

Superbe road-movie qui entraîne Peter Shepard sur les traces de son passé et nous fait découvrir au fil des pages la vie et les souffrances de six adolescents. Parce qu’une promesse n’a pas été tenue, le présent va devenir l’enfer pour Peter Shepard, on va le suivre pas à pas retourner là où tout a commencé, où 6 adolescents "enfants perdus" ont tout fait pour échapper à leur  propre enfer. Les retours en arrière donnent une intensité sans pareil à cette longue quête, les émotions se bousculent, on s’attache aux personnages et on arrive même à excuser leurs excès. La psychologie des protagonistes est tout en finesse et les retrouvailles des uns et des autres sont à chaque fois un moment fort. Les émotions y sont exacerbées, on passe de la haine à l’amour, de la tristesse au rire, de la tendresse à la violence. Et tout au long des pages, l’angoisse est là, bien présente, qui nous fait dévorer ce livre. Une belle découverte et un auteur qui mérite très largement le détour.



Certaines n’avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka


L’écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l’auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis un homme qu’elles n’ont pas choisi.
C’est après une éprouvante traversée de l’océan Pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. 
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leur misérable vie d’exilées… leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail, leur combat pour apprivoiser une langue inconnue, l’humiliation venue des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre. Et l’oubli.

Au premier abord, ce livre peut paraître déroutant. En effet, le style de Julie Otsuka est très particulier puisqu’elle emploie le "nous" pour raconter l’histoire de ces Japonaises qui ont émigré aux Etats-Unis après avoir été mariées à des hommes qu’elles n’ont jamais rencontrés, ne les connaissant que par les lettres et photos reçues. Elle nous parle de ces femmes qui ont été choisies parce que "…nous étions presque toutes vierges…" "nous étions dans l’ensemble des jeunes filles accomplies,  persuadées que nous ferions de bonnes épouses". Elles avaient des rêves de vie meilleure. Mais la réalité fut tout autre, leurs maris sans grande éducation, pouvaient se montrer brutaux et contrairement à leurs écrits, ils n’étaient que simples manœuvres, ouvriers agricoles ou employés dans de grandes maisons. Mais ces femmes ont toujours gardé la tête haute malgré une vie dure faite de labeurs et de misères. Elles étaient confrontées au racisme, à la ségrégation et ont vu leurs enfants grandir en reniant leur culture japonaise, américanisant même leur prénom. Mais en dépit de tout, elles resteront dignes tout au long de leur pauvre existence et malgré Pearl Harbour qui marquera leur déportation vers des "centres d’accueil". Et c’est là où le "nous" de Julie Otsuka prend toute sa valeur : il donne une émotion sans pareil au récit de toutes ces femmes et rend inutile l’histoire d’une seule. Sa narration les rend d’autant plus touchantes que toutes ces femmes ont été oubliées par l’Histoire. Je me suis laissée doucement bercée par la musicalité de ce roman magnifique qui m’a émue aux larmes.

Meurtres pour rédemption, Karine Giébel


Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes. 
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l’esprit au-delà des grilles. Grâce à l’amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres. 
Pourtant, un jour, une porte s’ouvre. Une chance de liberté. 
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n’aspire qu’à la rédemption…

Il est certaines expressions qui prennent tout leur sens à la lecture d'un roman, et là, celle qui me vient à l'esprit c'est "Bienvenue en enfer !", car l'enfer commence dès la première page et ne s'achèvera qu'avec la fin de l'histoire. Marianne, arrêtée pour meurtres à 19 ans a été condamnée à perpétuité. On la retrouve en prison à 21 ans et on plonge avec elle dans un univers carcéral fait de violences au quotidien, violences physiques mais aussi humiliations de toutes sortes. Dans cet univers, il ne vaut mieux pas avoir de faiblesses, car la plus petite faille est exploitée pour vous avilir encore et encore. Alors Marianne refuse de se soumettre aux règles et là, elle doit affronter la haine des autres détenues et des matons, elle doit supporter les brimades et les coups, et oublier toute fierté. Mais quand on est comme Marianne, addicte à la drogue et que le seul moyen de s’en procurer c’est de payer avec son corps, elle s’y contraint, mais seul son corps se soumet. Elle prend sa force dans la violence ambiante mais aussi dans sa propre violence qu’elle n’arrive pas toujours à canaliser et qui l’entraînera dans des situations d’où elle ne pourra pas sortir indemne. Mais malgré tout ça, on ne peut pas la haïr, au contraire, au fil des pages, on souffre avec elle, on pleure avec elle et on hait toutes ces personnes qui, parce qu’elles ont un peu de pouvoir, se permettent les pires ignominies.
Si Marianne est si forte, c’est qu’elle a cette capacité à s’évader par la pensée rien qu’en entendant le bruit des trains le soir dans la nuit, ce bruit rassurant et lancinant qui l’invite au voyage, même si elle sait que jamais elle ne pourra prendre l’un d’entre eux… Il y a bien sûr d’autres personnages très importants qui gravitent autour de Marianne, tous ne sont pas des monstres, certains ont su malgré tout garder un peu d’humanité, ils essaient de lui démontrer qu’elle n’est pas "mauvaise" comme elle s'en persuade jour après jour. Et quand on vient lui proposer au parloir de la prison, la liberté en échange de nouveaux assassinats, ce qui lui vient à l’esprit c’est "Une tueuse. Voilà tout ce qu’elle représentait, tout ce qu’elle était." Est-ce que  la liberté a un sens à ce prix ? Et est-elle prête à le payer ?
On ne sort pas indemne de ce roman, trop d’émotions nous envahissent, on vit au rythme de Marianne et lorsqu’arrive la fin, on se prend un dernier coup, mais pas des moindres…
Merci à Licorne de m'avoir prêté ce livre et surtout, merci à Bookenstock d’avoir organisé ce challenge qui m'a permis de découvrir une auteure magistrale, et "Meurtres pour rédemption" est un véritable coup de cœur. 







Nouveau Challenge "Thrillers et Polars"

Petit rappel : le challenge "Thrillers et Polars" organisé par "Les lectures de Liliba" est reconduit. Il a commencé le 5 juillet 2013 pour se terminer le 5 juillet 2014.
Comme l'an passé, Lili vous propose 3 catégories :
> Touriste planqué : 8 thrillers ou polars au choix
> Téméraire du dimanche : 15 thrillers ou polars au choix
> Même pas peur : 25 thrillers ou polars au choix
Pour plus d'infos : http://liliba.canalblog.com/archives/2013/07/04/27563894.html
Je reste toujours fidèle à "Téméraire du dimanche"et si je peux faire mieux, on verra…
Bonne lecture à toutes et tous !

lundi 22 juillet 2013

1001 albums you must hear before you die


If you thought you knew your music this will make you think again. 1001 Albums is more than a simple guide to music, it is a critical list, packed with insights into why each album is significant, the key tracks, the circumstances of its creation, the critical reception in its day, and why it stands the test of time. The text contains fascinating anecdotes that will amaze even the most dedicated muso. Written by top UK and US music journalists, 1001 Albums covers the period from the late ‘50s, when albums began to be considered as an oeuvre, to 2005 when inspiration drawn from bands of the ‘60s once again defined the musical landscape. With a focus on rock music and a peppering of hip-hop and R&B, these are the soundtracks of our lives. In short, no other publication crams so much endlessly readable information and insight into one volume.

Je suis tombée sur ce livre en Angleterre il y a quelques jours et je n’ai pas résisté. C’est une véritable bible sur la musique, publiée en 2005 sous la direction de Robert Dimery. Ce dernier a contribué à de nombreux ouvrages musicaux de référence et a travaillé également pour plusieurs magazines, comme Vogue.
Cette édition regroupe une liste d’albums sortis entre 1955 et 2005. On commence par Frank Sinatra avec « In the wee small hours » pour terminer par The White Stripes avec « Get behing me satan ». Chaque album est accompagné d’un texte écrit par un critique musical, il est accompagné de photos, de citations, d’informations comme le label, le producteur, la durée l’album… On passe de Frank Zappa et « Hot Rats » en 1969 à Roxy Music en 1972 ou encore Lenny Kravitz et son « Let Love Rule » en 1989. On redécouvre les Police, Marvin Gaye, Neil Young, Elvis Costello, David Bowie, Lenny Kravitz et bien d’autres encore, et avec eux les souvenirs reviennent… Les photos des pochettes d’albums sont à elles seules un véritable roman. Je n’ai fait que le feuilleter pour l’instant mais je sais qu’il va être ma « musical bible » pendant un bon moment !


Zalbac Brothers, Karel de la Renaudière


New York, une très secrète banque d’affaires.
Un jeune Français venu de nulle part.
Une héritière qui hésite sur son destin.
L’histoire d’une ascension et d’une chute.

L’histoire pourrait sembler banale : Jean, jeune Français immigré aux Etats-Unis, musicien de cœur mais chauffeur de taxi pour gagner sa vie, va croiser la route de Bruce Zalbac, à la tête de la banque Zalbac Brothers, et là, son destin se met en marche. Si l’on découvre tout au long du roman le monde de la finance, je suis restée sur ma faim : j’ai trouvé les personnages trop « convenus » à mon goût : la riche héritière qui ne sait pas où elle en est et qui va de fête en fête, le vieux « copain » d’école qui n’est pas si copain que ça, le jeune associé de la banque qui a les dents très longues et la charmante secrétaire du boss qui n’est peut-être pas que secrétaire. Le boss quant à lui, est le plus attachant à mon sens, il est en retrait mais sa présence est bien réelle et son rôle va être le déclencheur de l’intrigue. Le héros, Jean, n’est pas assez incisif et je le trouve plutôt naïf pour évoluer dans ce monde sans scrupule. On assiste à son ascension, on a l’impression qu’il fait son petit bonhomme de chemin, sa chute va relancer l’intrigue et va donner un second souffle au roman. Les autres personnages secondaires sont réellement bien secondaires, et ce qui me gêne aussi, ce sont les clichés fêtes à St-Tropez, loft à New-York, suites des grands palaces parisiens… A mon sens, tout ça n’apporte pas grand chose à l’intrigue.
Le style de Karel de la Rénaudière, vif, écrit avec des chapitres très courts, donne un rythme plaisant au roman qui se lit aisément et permet d’entrer dans le monde ardu de la finance sans se sentir perdu. On y découvre tous les rouages d'un système qui se joue de la morale, dont l'unique but est d'amasser toujours plus d'argent, de conquérir toujours plus de pouvoir, sans se préoccuper de l'humain. 

Merci à Babelio et à Albin Michel de m’avoir fait découvrir cet auteur.