jeudi 21 juin 2012

Le poids du passé - Charlotte Link

Virginia mène une existence sans surprise dans sa demeure isolée du Norfolk, entourée de son mari et de sa fille. Jusqu'au soir où Nathan frappe à sa porte. Elle reconnaît aussitôt le naufragé qu'elle avait secouru quelques semaines auparavant en Ecosse. Pour la seconde fois, l'homme vient lui demander l'hospitalité. Sans savoir pourquoi, Virginia le laisse s'immiscer dans sa vie. Au fil des jours, les conversations deviennent plus intimes et celui qui n'était qu'un inconnu se révèle un confident au charme troublant. Elle d'habitude si secrète lui fait part du sentiment de culpabilité qui la ronge depuis des années. Mais lorsque sa fille disparaît, Virginia, désespérée, se met à soupçonner Nathan. Doit-elle regretter de s'être autant livrée à lui ? 

Que dire de ce livre ? L'auteure m'avait été conseillé par Licorne, qui est toujours de bons conseils ! mais là, je ne sais pas, je n'ai pas réussi à rentrer dans le livre, je me suis ennuyée dès les premières pages. J'ai persévéré, mais non, aucun déclic. Sur la bonne centaine de pages que j'ai lues, j'ai trouvé que l'histoire manquait de rythme, que les personnages étaient fades, je n'ai pas arrivé à accrocher. J'ai donc laissé tomber ! et ça ne m'arrive que rarement ! J'essaierai peut-être à nouveau plus tard un autre de ses romans… Peut-être…

jeudi 7 juin 2012

Où rôdent les hommes - Susan Hill

 Le sort s'acharne sur la petite commune de Lafferton, en Angleterre : David, neuf ans, a disparu sur le chemin de l'école. Le silence et la peur détruisent la famille du petit garçon et hantent ses camarades d'école. Certains noms sont prononcés : s'agit-il d'innocents injustement salis ou de suspects à traquer sans relâche ? Il y a Andy, garçon naïf tout juste sorti de prison ; Brent, pédophile repenti que ses voisins menacent de lyncher ; ou encore un mystérieux couple de milliardaires américains, tout juste installés en ville.
Simon Serrailler est chargé de l'affaire. Et chez le séduisant chef de la police locale, l'enquête éveille de douloureux échos...

J'apprécie toujours autant l'écriture fluide de Susan Hill, son style « so  british » , qui distille une atmosphère pleine de suspens. Dès les premières pages, on découvre Simon Serrailler, dont le portrait avait été esquissé dans « Meurtres à Lafferton »,  le rôle principal ayant été laissé à sa jeune inspectrice. Là, on le découvre, on apprend sa passion pour le dessin, on le voit décontenancé devant les graves handicaps dont souffre sa jeune sœur Martha, sa souffrance devant son impuissance à pouvoir dialoguer avec son père. Au fil des pages son portrait devient de plus en plus précis, son entourage également, on côtoie sa famille et on découvre des blessures secrètes. On n’a pas l’impression d’être dans un thriller, il n’y a pas d’hémoglobine qui coule à flot, de meurtres à chaque page… On a l’impression de lire une chronique sur la vie de la communauté de Lafferton… jusqu’à l’enlèvement du petit David, chacun des protagonistes ressentira ce rapt de façon différente. L’enquête tient en haleine tout au long du livre, elle fait se croiser des personnages comme Andy qui sort juste de prison et qui a un moment va être soupçonné parce qu’il a participé à un vol de voiture qui correspond à celle du kidnappeur, ou encore Brent le pédophile repenti… Tous ces personnages ont des états d’âmes et réagissent en fonction de leur ressenti. Même si l’enquête piétine, le rythme du livre reste prenant, on ne s’ennuie pas un instant, on est scotché aux personnages et on attend le dénouement avec impatience. La fin est à nouveau déconcertante, tout comme dans « Meurtres à Lafferton » mais elle laisse augurer le suspens du troisième opus de la série « Au risque des ténèbres » qui nous livre les clefs de cette intrigue.

Encore une fois, j’ai été charmée par ce livre et par le style tout en finesse de Susan Hill, et c’est une auteure que je vais continuer à suivre de très près, toujours une tasse de thé à portée de main…

vendredi 1 juin 2012

Meurtres à Lafferton - Susan Hill

À Lafferton, les disparitions suspectes sont un peu trop fréquentes ces derniers temps : Angela Randall, cinquantenaire travaillant dans une maison de retraite et Debbie Parker, jeune fille au physique ingrat, se sont volatilisées. Rien de commun entre ces deux femmes. Et pourtant? Simon Serrailler, le séduisant chef de la police locale, confie l'enquête à Freya Graffham, jeune inspectrice venant de Londres. Rapidement, elle soupçonne la présence d'un dangereux assassin dans la ville. Le seul lien unissant les disparues? La Colline, dont la silhouette, baignée de brume, domine Lafferton.

Après avoir lu "Au risque des ténèbres", le troisième opus de la trilogie mettant en scène Simon Serrailler, je suis revenue aux sources avec "Meurtres à Lafferton", le premier de la série.
Je suis toujours sous le charme de Susan Hill, de son style "so british", tout en finesse. Ici, tout est suggéré, il n'y a pas de détails sanglants.
Le personnage de Simon Serrailler se met peu à peu en place, avec ses certitudes et ses doutes et il prend de l'épaisseur au fil des pages. On découvre également Freya Grafham, une jeune inspectrice récemment arrivée de Londres avec dans ses valises, des souvenirs qu'elle ne demande qu'à oublier, c'est elle qui va se trouver au cœur de l'enquête. L'auteur nous livre toute une galerie de personnages par petites touches, on apprend à les connaître peu à peu et on s'y attache. Que ce soit les victimes, les enquêteurs ou les personnages plus "périphériques", tous à un moment ou un autre, vont se croiser. L'enquête se déroule elle aussi, peu à peu, tasse de thé après tasse de thé, et on se prend au jeu sans jamais s'ennuyer.
Et que dire de la fin ? On se laisse à l'imaginer tellement "happy end"… mais il n'en est rien, elle est déconcertante. Mais, après réflexion, elle est est parfaite, elle dénote la densité de l'histoire et donne envie de se jeter sur la suite de la trilogie… ce que je vais faire avec délice, une tasse de thé à portée de main…