dimanche 13 novembre 2016

Golda Meir, une vie pour Israël - Claude-Catherine Kiejman


« Le jour où on écrira l’Histoire, on dira que c’est une femme qui a permis à l’État juif de voir le jour. »
David Ben Gourion.
Qui aurait pu imaginer un tel destin ? Née à Kiev en 1898, Golda Meir fuit avec sa famille la terreur des pogroms et trouve refuge aux États-Unis en 1906. À 23 ans, elle émigre en Palestine avec son mari et s’installe dans un kibboutz. Militante infatigable de la cause sioniste, elle signe la déclaration d’indépendance d’Israël le 14 mai 1948.
Ministre du Travail, ministre des Affaires étrangères, secrétaire générale du Parti travailliste, elle est nommée Premier ministre en 1969, à l’âge de 71 ans.
Femme de caractère, Golda Meir a toute sa vie répugné à se livrer. Près de quarante ans après sa mort, Claude-Catherine Kiejman enquête avec finesse sur les ressorts de cette personnalité hors du commun. On découvre alors une grande figure de l’histoire du XXe siècle.

Raconter la vie de Golda Meir c’est raconter l’histoire de l’Etat d’Israël. Pourtant rien ne destinait cette femme à devenir cette figure incontournable de la construction d’Israël. Née à Kiev, elle a 7 ans quand elle part avec sa mère et ses deux sœurs rejoindre son père qui a émigré quelques temps auparavant aux Etats-Unis. Même si tout n’est pas facile dans ce pays pour ces nouveaux émigrants juifs, pour Golda Meir, ce pays est le pays de tous les possibles : elle va refuser l’avenir que lui préparent ses parents et s’enfuir de la maison familiale. Dès son adolescence, elle sera une ardente défenseuse du sionisme-socialiste et rejoindra quelques temps plus tard un kibboutz en Palestine. Toute sa vie durant, elle se battra pour créer cet état où chaque Juif pourra vivre en sécurité et ce, au prix du sacrifice de sa vie de femme et de mère. Enfin, après bien des combats et des renoncements, cet Etat d’Israël sera créé en 1948. Mais son engagement politique ne s’arrêtera pas là, elle occupera différents ministères sous l’autorité de Ben Gourion avant de devenir Premier Ministre en 1969 à l’âge de 71 ans. Elle s’éteindra à 80 ans, quelques mois après sa rencontre historique avec Anouar al-Sadate à la tribune de la Knesset.

Claude-Catherine KIEJMAN nous livre ici la vie d’une femme hors du commun et à travers ce récit, elle nous éclaire sur le conflit israélo-palestinien et nous aide à en comprendre les enjeux et le contexte. Très documentée, cette biographie passionnante se lit comme un roman sans aucun temps mort. 
Merci à Babelio et aux Editions Tallandier pour ce passionnant moment de lecture.