jeudi 24 octobre 2013

7 ans après, Guillaume Musso


Après un divorce orageux, Nikki et Sebastian ont refait leur vie, très loin l’un de l’autre. Jusqu’au jour où leur fils Jeremy disparaît mystérieusement. Un divorce les avait séparés…
… le danger va les réunir. Fugue ? Kidnapping ?Pour sauver ce qu’elle a de plus cher, Nikki n’a d’autre choix que de se tourner vers son ex-mari qu’elle n’a pas revu depuis sept ans.
Contraints d’unir leurs forces, ils s’engagent alors dans une course-poursuite, retrouvant une intimité qu’ils croyaient perdue à jamais…

Il faut se rendre à l'évidence, ce livre n'est pas pour moi : je ne l'ai pas terminé, chose qui ne m'arrive pas souvent… Je me suis rapidement ennuyée, je n'ai pas été prise ni par l'histoire qui me paraît trop convenue et j'ai trouvé les personnages sans réel charisme, trop fades. Le style est simple et aisé à lire mais cela n'a pas suffit pour que je puisse aller jusqu'au bout. Il est vrai que je venais de lire quelques polars "bien corsés", peut-être pas le moment idéal pour me lancer dans ce style de lecture. 

vendredi 18 octobre 2013

L'Homme sans mots, Georgina Harding


Roumanie, début des années 1950. Un jeune homme est retrouvé sur les marches de l’hôpital, frêle comme un oiseau tombé du nid. Le garçon ne prononce pas un mot, impossible de savoir qui il est, d’où il vient. Il ne parvient à s’exprimer qu’en dessinant. Lentement, les souvenirs vont éclore sur le papier : d’abord une colline, puis une étable, des chiens, des samovars, le tableau troublant et mélancolique d’un monde perdu. Seule une jeune infirmière, Safta, connaît secrètement l’identité du jeune homme, qui se révèle être un merveilleux dessinateur au douloureux passé. 
Aussi intense dans la description de l’occupation communiste et de ses répercussions dramatiques pour les Roumains que dans la peinture des passions du cœur humain, L’Homme sans mots est un doux orage d’émotions et d’images, et un véritable tour de force dans lequel Georgina Harding réussit la prouesse de créer avec des mots le portrait d’un exilé du langage.

Au début du roman, on suit le voyage d’un homme dans un train, mais pour Augustin, ce voyage n’est pas banal, c’est son ultime chance de retrouver la personne dont il a été séparé depuis si longtemps. Et cette personne, c’est Safta, avec qui il a grandi, il était le fils de la cuisinière, elle était la fille de la « grande maison », en des temps qui sont révolus. C’était avant la Seconde Guerre Mondiale, où la vie était paisible, rythmée par les saisons. Et puis, la guerre est passée par là et avec elle son lot d’horreurs et de chagrin, et tout a changé. Quand il arrive à l’hôpital, Augustin est inconscient et en très mauvais état, il va peu à peu se rétablir. Mais il ne parle pas, il reste totalement hermétique aux autres, il ne cherche pas à communiquer avec le personnel soignant, il semble retiré en lui-même. Seule Safta va réussir, peu à peu à entrer en relation avec lui, et petit à petit, le lien qui les unissait dans le passé va se retisser. On va voyager dans leurs souvenirs, on va découvrir ce qui s’est passé pendant cette période troublée de la guerre, et les événements dramatiques auxquels Augustin a été confronté. Enfant, Augustin s’exprimait par le dessin, il retranscrivait tout ce qu’il l’entourait sur le papier, il fabriquait des figurines représentant les personnes qui l’entouraient. Mais quand, à l’hôpital, Safta lui donne du papier et des crayons, il reste les yeux rivés au plancher, et refuse de dessiner. 
Georgina Harding sait rendre à merveille la douleur que ressent Augustin, les sons et les paroles lui sont inutiles, c’est au travers de ses dessins qu’il perçoit la vie, la sienne et celle des autres. Avec Augustin, l’auteure nous plonge dans son monde de silence, dans un monde d’images sans aucun son, donnant ainsi au roman une tonalité très particulière. On se laisse bercer par cette douce lenteur, on visualise chaque scène du roman comme si l’on en faisait partie et on se laisse totalement emporté par ce rythme, sans jamais se lasser. Et la fin arrive beaucoup trop vite, on aimerait continuer à voyager avec Augustin et Safta, juste encore un peu… 

Merci à Babelio et aux Editions « Denoël & D’ailleurs » de m’avoir fait découvrir ce joli moment de lecture.

Que vous aimiez Shakespeare ou Kathy Reichs, Hervé Bazin. ou la bande dessinée., Babelio vous invite toute l’année à jouer à ses quiz sur des livres. et découvrir des livres en allant sur Babelio.com.



Hanna était seule à la maison, Carin Gerhardsen


Les policiers du commissariat d’Hammarby doivent agir vite. En très peu de temps, deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Conny Sjöberg. 
Une jeune fille, issue d’une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry qui fait la liaison entre Stockholm et la Finlande. Sa petite sœur de 14 ans se retrouve seule, confrontée à une situation qu’aucune adolescente ne devrait connaître. En faisant son jogging, l’inspectrice criminelle Petra Westman découvre au milieu des buissons un nourrisson dans un état d’épuisement avancé, à proximité du cadavre d’une femme sans aucun papier d’identité.
Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu’elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l’étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l’appartement familial. Et le temps s’écoule...

Si  le premier livre de Carin Gerhardsen « La maison de pain d’épices », m’avait laissée sur ma faim, il n’en est rien de celui-ci. L’intrigue est très bien ficelée et nous tient en haleine tout a long du roman. On se retrouve avec deux enquêtes en parallèle : le meurtre d’une jeune fille sur un ferry et celui d’une mère de famille retrouvée dans un parc non loin de son bébé inconscient. Et le fil rouge de ces deux histoires c’est Hanna, une enfant de 3 ans qui se réveille un matin et s’aperçoit qu’elle est seule dans la maison et elle ne comprend pas pourquoi. Elle sait que son papa est en voyage d’affaires mais sa maman et son petit frère devraient être là, mais elle est seule, enfermée dans cet appartement sans pouvoir sortir. Et de pages en pages, on assiste à sa confrontation avec ce quotidien vu du haut de ses 3 ans, ces choses qui avaient l’air si simples quand c’était son père ou sa mère qui les accomplissaient, lui paraissent insurmontables, mais elle parvient, coûte que coûte, à survivre dans cet environnement qui lui réservent bien des dangers. A travers l’histoire de Jennifer, la jeune fille assassinée sur le ferry, on plonge dans une vision de l’horreur d’un quotidien qui mêle alcool, pédophilie et violence. On entre dans un monde où rien ni personne n’a d’importance, que ce soit Elise, la jeune sœur de Jennifer, ou ses amies, personne n’a de repères et ne sait quelles sont les limites à ne pas franchir. On retrouve les enquêteurs de « La maison en pain d’épices », Sjöberg et Petra. Le personnage de Sjöberg a pris plus d’épaisseur, il est beaucoup moins lisse et prend plus de place. Quant à Petra, elle est toujours poursuivie par ce viol sur lequel elle a enquêté, elle va faire des découvertes qu’elle était loin d’imaginer… Et la fin est dans la lignée de l’intrigue : captivante !