dimanche 30 décembre 2012

La maison d'à côté, Lisa Gardner




Un fait divers dans une banlieue résidentielle de Boston passionne les médias. Sandra Jones, jeune maîtresse d'école et mère modèle, a disparu. Seul témoin : sa petite fille de quatre ans. Suspect nº 1 : son mari Jason. Dès que l'inspectrice D.D. Warren pénètre chez les Jones, elle sent que quelque chose cloche : les réticences de Jason à répondre à ses questions, son peu d'empressement à savoir ce qui a bien pu arriver à son épouse « chérie ». Tente-t-il de brouiller les pistes ou cherche-t-il à protéger sa fille ? Mais de qui ? Après Sauver sa peau, une nouvelle enquête particulièrement surprenante de la non moins surprenante D.D. Warren. Vous ne regarderez jamais plus une porte déverrouillée, une fenêtre entrouverte ou une page Web de la même façon...

Un  livre qui démarre sur les chapeaux de roue avec tous les ingrédients d’un bon thriller : bonne intrigue, personnages attachants, révélations distillées au compte goutte. On découvre au fil des pages que, comme le dit si bien l’adage « il ne faut pas se fier aux apparences ». Car sous les apparences d’une famille unie, se cachent des zones d’ombre et des blessures. Que ce soit le bon père de famille ou la maman modèle, tous deux ont des choses à cacher et lorsque l’on gratte le vernis, on s’aperçoit que tout n’est pas rose dans le meilleur des mondes, au contraire… Le tout est distillé par l’auteure de façon à nous faire perdre pied, on pense avoir compris qui est qui, qui a fait quoi, mais on est rapidement emporté sur d’autres pistes qui nous laissent dans la plus totale interrogation ! L’aspect psychologique des personnages prime sur l’intrigue et nous emporte dans un monde de suspicion, de cruauté, le tout avec beaucoup de tact et sans tomber dans le voyeurisme. Un petit regret : le dénouement qui est à mon goût un peu trop tiré par les cheveux et manque de crédibilité, et c’est dommage car le suspense a été habilement mené jusqu’à la fin. A lire malgré tout sans modération.


dimanche 16 décembre 2012

La Princesse des glaces, Camilla Läckberg




Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et – tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol – disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.


C’est le premier roman de Camilla Läckberg que je lis, et je ne suis pas déçue, loin s’en faut ! Il recèle tous les ingrédients d’un bon polar : intrigue bien ficelée, rebondissements, personnages bien dessinés… J’ai donc été happée dès les premières pages et je le suis restée jusqu’à la fin ! Seul petit bémol : quelques tournures de style pas très académiques, peut-être dues à la traduction…
L’héroïne, Erica, écrivain, est de retour dans son village après le décès accidentel de ses parents. Elle se trouve confrontée au suicide (meurtre ?) de son amie d’enfance et se retrouve mêlée à l’enquête. Elle a une personnalité attachante : tout en pudeur, mais aussi acharnée à découvrir la vérité, elle est tout à fait dans l’air du temps avec ses rondeurs qu’elle essaie d’effacer avec les culottes gainantes et autres collants « ventre plat », tout ça pour plaire à son ami d’enfance, qui n’est autre que le policier en charge de l’enquête. Outre que c’est un flic des plus banal, pas le super-héros, il est intuitif et il est de la même veine qu’Erica avec ses doutes et sa naïveté quant à la nature humaine. Leur romance débutante peut apparaître un tantinet classique mais il n’en est rien, elle est ancrée dans un quotidien qui fait naître des doutes sur soi et sur l’autre. Les autres personnages qui gravitent autour de ce couple sont complexes. Camilla Läckberg nous offre une palettes de personnages fort bien décrits, on les soupçonne, on les déteste, on compatit à leur souffrance… Le tout dans une atmosphère de petite ville de province où les apparences et les non-dits sont plus importants que la vie elle-même. Si petit à petit on aperçoit un soupçon de solution, Camilla Läckberg nous tient en haleine jusqu’à la dernière page en nous distillant peu à peu les éléments qui nous font arriver au dénouement de l’histoire.
Camilla Läckberg est une auteure à mettre bien en évidence dans sa bibliothèque !

dimanche 2 décembre 2012

Un danger dans la nuit, Lisa Jackson





Je sais ce que tu as fait, confesse tes péchés…
En écoutant ce message sur son répondeur, la psychologue Samantha Leeds plonge en plein cauchemar. Car l’appel lui rappelle le drame qui a marqué sa vie : le suicide d’Annie, une jeune auditrice perturbée qu’elle n’a pas pu sauver. Terrifiée, Samantha l’est d’autant plus que le harceleur est devenu un tueur qui viole et étrangle ses victimes en écoutant son émission. Tandis que les inspecteurs Bentz et Montoya pistent le meurtrier, Samantha se réfugie auprès de Ty Wheeler, son nouveau voisin, le seul homme auquel, croit-elle, elle peut encore faire confiance…

Si l’intrigue de départ permet d’espérer un roman haletant, j’ai été vite déçue… Bien sûr il y a tous les ingrédients : meurtres, policiers, la ville de La Nouvelle Orléans omni-présente, mais il manque la petite touche qui permet de plonger dans l’histoire avec avidité. Ici, les scènes s’enchaînent, la mécanique est bien huilée, cela va sans dire. Les personnages n’ont pas assez d’envergure, surtout les deux policiers Bentz et Montoya, leur personnalité est juste ébauchée, et c’est bien dommage, car c’est un duo qui fonctionne bien. Quant aux deux héros Samantha et Ty, ils ne me paraissent pas assez crédibles. Samantha est trop lisse, elle ne donne pas l’impression d’être réellement concernée par ce qui lui arrive. Ty, lui, c’est LE héros par excellence : beau, fort, au charisme indéniable, ancien flic de surcroît… tout pour plaire !! Leur rencontre est bien évidemment inévitable, tout comme leur romance. Seul le personnage du tueur tire son épingle du jeu, il interpelle, on essaie de comprendre le pourquoi de sa fixation sur Samantha. Seul petit bémol, on découvre un peu trop rapidement qui il est…
En résumé, un livre qui ne restera pas dans les annales…