dimanche 16 décembre 2012

La Princesse des glaces, Camilla Läckberg




Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.
Au-delà d’une maîtrise évidente des règles de l’enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et – tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol – disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu’on ne le pense.


C’est le premier roman de Camilla Läckberg que je lis, et je ne suis pas déçue, loin s’en faut ! Il recèle tous les ingrédients d’un bon polar : intrigue bien ficelée, rebondissements, personnages bien dessinés… J’ai donc été happée dès les premières pages et je le suis restée jusqu’à la fin ! Seul petit bémol : quelques tournures de style pas très académiques, peut-être dues à la traduction…
L’héroïne, Erica, écrivain, est de retour dans son village après le décès accidentel de ses parents. Elle se trouve confrontée au suicide (meurtre ?) de son amie d’enfance et se retrouve mêlée à l’enquête. Elle a une personnalité attachante : tout en pudeur, mais aussi acharnée à découvrir la vérité, elle est tout à fait dans l’air du temps avec ses rondeurs qu’elle essaie d’effacer avec les culottes gainantes et autres collants « ventre plat », tout ça pour plaire à son ami d’enfance, qui n’est autre que le policier en charge de l’enquête. Outre que c’est un flic des plus banal, pas le super-héros, il est intuitif et il est de la même veine qu’Erica avec ses doutes et sa naïveté quant à la nature humaine. Leur romance débutante peut apparaître un tantinet classique mais il n’en est rien, elle est ancrée dans un quotidien qui fait naître des doutes sur soi et sur l’autre. Les autres personnages qui gravitent autour de ce couple sont complexes. Camilla Läckberg nous offre une palettes de personnages fort bien décrits, on les soupçonne, on les déteste, on compatit à leur souffrance… Le tout dans une atmosphère de petite ville de province où les apparences et les non-dits sont plus importants que la vie elle-même. Si petit à petit on aperçoit un soupçon de solution, Camilla Läckberg nous tient en haleine jusqu’à la dernière page en nous distillant peu à peu les éléments qui nous font arriver au dénouement de l’histoire.
Camilla Läckberg est une auteure à mettre bien en évidence dans sa bibliothèque !

4 commentaires:

  1. Je l'avais également trouvé très sympathique et les personnages très attachants. Je lirai avec plaisir les suivants !

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  2. Je commence à apprécier la littérature du "Nord" et je vais continuer sur ma lancée !

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  3. Je crois bien qu'il est sur ma PAL... je vais vérifier !

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  4. S'il y est, n'hésite pas, c'est un bon moment à passer !

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