jeudi 31 mai 2012

Tueur sans limites - Kay Hooper



Un serial killer sévit entre Boston et Venture. Sa cible ? De jolies jeunes femmes, petites et menues de préférence, qu'il torture à mort. L'affaire est confiée à une unité secrète du FBI composée de médiums. Grâce à ses rêves prémonitoires, l'enquêtrice Dani Justice est la seule à pouvoir l'arrêter... Qui survivra à cette course haletante ?


 

Après le résumé de la quatrième de couverture, je me suis dis : cool, mêler serial killer et para-normal, ça promet de bons moments ! Mais là encore, bof et re-bof ! Un manque de rythme certain. De plus, on ne sait pas qui sont les membres de l’unité secrète, ils arrivent au détour des pages sans plus de précisions sur leurs pouvoirs, on reste dans le flou. Et c’est vraiment dommage ! Surtout que le personnage principal est attachant mais il y a un manque de cohérence dans le déroulement de l’histoire, on se retrouve face à des situations sans savoir comment on est arrivé là. Résultat : l’histoire se traîne sans aucun rythme et on arrive à la fin du livre sans savoir comment. Et quelle fin : le serial killer arrêté (facilement !) n’est pas le bon, ce n’est qu’une marionnette. Le vrai se cache bien sûr !!… La porte est donc laissée ouverte pour faire une suite… Ce sera sans moi !!

Retour en enfer - Margaret Murphy

Poignardée, abandonnée agonisante, la jeune prostituée afghane n’est que la première victime… Une enquête de l’inspecteur Rickman, nouveau héros de la série de Margaret Murphy, grande reine britannique du roman noir.

Suite à ce meurtre odieux, quatre Irakiens sont retrouvés brûlés vifs. Crimes racistes ? Règlements de comptes ? À Liverpool, l’atmosphère devient explosive : la colère et la haine intercommunautaires se déchaînent.
Pour l’inspecteur Rickman et ses coéquipiers Lee Foster et Naomi Hart, cette affaire est un véritable défi : comment briser le mur de silence érigé par les réfugiés ? La bonne vieille méthode – apprends à connaître la victime, tu découvriras le tueur – , se révèle ici inapplicable : comment enquêter sur des anonymes, des fantômes revenus de l’enfer
La question devient d’autant plus cruciale pour Rickman que l’assassin est bien déterminé à l’entraîner dans un piège mortel ...



En lisant le texte de la couverture, j’étais impatiente de commencer ma lecture. Mais… déception ! On a l’impression que l’histoire est un millefeuilles : une couche avec la gentille doctoresse, une couche avec le frère qui revient 25 ans plus tard totalement amnésique, une couche de méchant, une autre couche d’un autre méchant mais qui au premier abord est un gentil… Bref, je me suis ennuyée. L’histoire traîne, cousue de fil blanc. L’exemple le plus flagrant c’est l’arrivée de l’ami d’enfance de Natalja  (l’interprète de la gentille doctoresse)  et là, dès les premières lignes on devine que c’est lui le méchant qui tire les ficelles…
Et pour couronner le tout,  l’amitié virile entre les deux flics : Foster n’hésite pas à enfreindre la loi pour son copain Rickman !!
Bref, du vu et revu, plutôt du « lu et relu » !

jeudi 17 mai 2012

Au risque des ténèbres - Susan Hill

Lafferton frissonne encore des récents événements qui ont soulevé un vent de panique. Seule l’affaire du petit David Angus, littéralement volatilisé depuis huit mois, n’a pas encore été classée. Un véritable supplice pour l’inspecteur Simon Serrailler, résolu à donner des réponses, enfin, a sa mère, dévorée par l’angoisse. Bientôt, un deuxième enfant, un troisième, disparaissent dans des conditions similaires. Pas de corps. Pas de mobile. Pas de profil. Rien. Les agressions et les morts brutales se suivent sans se ressembler. A Lafferton, le diable est-il donc à ce point insaisissable ?

Ce livre est le troisième opus des aventures de Simon Serrailler, policier de son état, et même si je n'ai pas lu les deux précédents, j'ai plongé avec délice dans la vie de Lafferton, petite bourgade d'Angleterre (totalement imaginée par Susan Hill), et je ne suis pas déçue, loin s'en faut !

Simon Serrailler, chef de la Police, est à l'opposé de tous les clichés des supers héros que l'on peut rencontrer dans les polars. Il est extrêmement attachant, avec ses doutes, ses erreurs, profondément humain. S'il donne tout son relief à l'histoire, les personnages "périphériques" s'étoffent au fil des pages, ils influencent d'une façon ou d'une autre l'existence de Simon, et par là même, l'intrigue principale. Et si l'on découvre assez rapidement qui est le serial killer, les éléments s'assemblent telles les pièces d’un puzzle et des drames se nouent et se dénouent peu à peu autour de l'enquête principale. Toutes les certitudes des personnages s'étiolent au fil des pages, le tout dans une atmosphère "so british", où les tempêtes effacent les preuves mais apportent aussi leur lot de drames. Au gré des chapitres, Susan Hill nous plonge dans une chronique qui n'a rien d'ordinaire, décrivant les situations et les personnages par petites touches, mais avec une telle intensité que l'on ne s'ennuie pas un instant. Le mal est là, insidieux, prêt à faire surface. 

"La mort a ses habitudes", le quatrième roman mettant à nouveau en scène Simon Serrailler est en librairie, mais avant de le lire, je vais me ruer sur les deux premiers "Meurtres à Lafferton" et "Où rôdent les hommes" dont toutes les critiques que j'ai pu consulter sont enthousiastes.

Daddy's Girl - Margie Orford


A l'approche de la Coupe du monde de football, Cape Town s'est dotée d'une multitude de caméras. Mais, sous l'œil de Big Brother, une fillette est kidnappée dans les beaux quartiers de la ville. Y a-t-il un lien entre la disparition de Yasmin Faizal, 6 ans, et celles d'autres jeunes victimes des règlements de comptes entre chefs de gangs?
Séparé de sa femme dans des circonstances difficiles, le capitaine Riedwaan Faizal, membre de la brigade antigang, apparaît comme le suspect idéal. Avec l'aide de la profileuse Clare Hart, le policier écarté de l'enquête, se lance à la recherche de sa fille... 

Avec ce roman on plonge dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui et Cap Town, ville à la violence ordinaire où gangs et magouilles policières se côtoient, avec en arrière-plan, les dérives de la fin de l'apartheid.
Tout le récit se déroule sur 7 jours, 7 petits jours pour retrouver une fillette kidnappée, fait devenu anodin dans cette ville, où les ghettos ne sont plus entre Noirs et Blancs mais entre Noirs et Noirs, "Les choses avaient changé pour les riches… / Rien n'avait changé pour les pauvres". On plonge dans une guerre des gangs où tous les extrêmes sont permis pour conquérir encore plus de territoires et mettre la main sur les trafics en tout genre. Des petites filles se retrouvent au milieu de cette guerre, victimes innocentes de personnages sans scrupule, prêts à tout pour assouvir leur désir de pouvoir. L'une d'entre elle est la fille d'un policier qui, par enjeux politiques, se retrouve très vite écarté de l'enquête. Aidé d'une de ses collègues, il fait alors appel à une profileuse, et ils vont mener une enquête où le temps joue contre eux et où les autorités en place leur mettent des bâtons dans les roues. Ce livre est impitoyable, on est happé par un suspense implacable, qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre.

Deux autres précédents romans "Les captives de l'aube" et "Roses de sang" mettent en scène Claire Hart la profileuse, ils sont sur ma liste pour les prochains jours.

Un petit mot sur l'auteur Margie Orford : c'est une journaliste d'investigation qui a grandi en Namibie et en Afrique du Sud et qui vit aujourd'hui à Cap Town. Elle mène un combat quotidien pour la cause des femmes et des exclus de son pays.

Le livre sans nom - Anonyme


Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets. Un serial killer qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom. La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique. Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'œil à Seven et à The Ring…


Je suis tombée sur ce livre par hasard, intriguée par le titre et son auteur Anonyme… J’étais un peu sceptique sur le fait de mélanger policier et surnaturel, mais après le côté trop convenu de mes deux dernières lectures, je me suis laissée tenter…
Dès les premières pages, j’ai eu l’impression d’être au milieu d’une BD très noire, très glauque. J’ai eu un peu de mal avec tous ces personnages qui arrivent très vite. Je me retrouve entourée d’un Elvis, d’un Jefe, d’un Bourbon kid… des personnages plus improbables les uns que les autres et totalement dépourvus d’humanité. Seul un couple, pas très très clean, s’en sort pas trop mal et fait preuve de bons sentiments, ou plutôt, de sentiments, tout simplement. Tous ces personnages vont se croiser à un moment ou un autre, pour le meilleur mais surtout pour le pire, car les cadavres « se ramassent à la pelle » !
Les intrigues et les actions se passent sur un court terme avec une telle intensité que l’on n’arrive pas à lâcher le livre. On ne s’ennuie pas un instant, les phrases sont incisives et nous plongent à la vitesse grand V dans l’ambiance de ces lieux noirs et glauques, où la violence est omniprésente et où le sang coule à flot.
Mais les pages sont quand même ponctuées d’humour avec le jeu de ping-pong auquel se livrent deux flics  sur leur culture cinématographique, ou avec le personnage de Sanchez, le barman, qui passe pas mal de temps à plonger derrière son bar pour échapper aux balles. On oscille entre western spaghetti et BD, réjouissant ! On se laisse entraîner dans une aventure totalement inédite, pas un instant on ne se doute du dénouement de l’histoire, on veut simplement savoir qui est ce Bourbon Kid, tueur fou mais tellement attachant.
Seul petit bémol : le langage cru et la vulgarité des dialogues, je ne trouve pas que ça apporte quelque chose de plus, parfois même ça détonne…
Et quand la fin arrive, une seule pensée : vivement la suite ! Bourbon Kid n’a pas dit son dernier mot et je veux savoir dans quelle histoire délirante je vais plonger (avec délice !) encore une fois. 
En résumé un polar très rock’n roll et délirant qui se lit à la vitesse de… cette éclipse de lune tant attendue des protagonistes !