dimanche 18 août 2013

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper Lee


Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.
Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays.
C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.

Cette chronique d’une  petite ville du sud des Etats-Unis dans les années 30 est racontée par Scout, une fillette de 8 ans. Son regard naïf de petite fille sait se faire interrogateur, lucide et impertinent.  Scout, orpheline de mère, vit entourée de son frère Jem plus âgé de quatre ans, de son père Atticus, avocat et de Calpurnia, une Noire qui fait office d’employée de maison. Leur vie se déroule dans la douceur du sud des Etats-Unis avec en toile de fond racisme et ségrégation raciale. Et quand Atticus est commis d’office pour défendre un Noir accusé du viol d’une jeune blanche, leur vie va basculer, ils vont être confrontés aux insultes et aux menaces. Et Scout, garçon manqué qui n’a pas vraiment sa langue dans sa poche, va, au travers de ses questions, nous faire évoluer dans ce monde où mesquinerie, bigoterie et lâcheté se côtoient. J’ai particulièrement apprécié le personnage d’Atticus, il est foncièrement honnête, humain, il fait preuve de compassion et il élève ses enfants dans un esprit de tolérance, il les fait s’interroger sur les choses et les gens, il ne les considère pas simplement comme de "gentilles têtes blondes". Drôle, tendre mais aussi cruel,  "Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur" ne laisse pas indifférent, loin de là… Harper Lee nous offre avec ce roman un hymne à la tolérance qui devrait être lu par tout un chacun. Un livre magnifique. 

4 commentaires:

  1. C'est un superbe livre qui mérite très largement le Prix Pulitzer qui lui a été décerné, il ne peut que vous plaire…

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  2. Un livre qui m'a toujours intrigué et qu'il faudrait que je lise un jour !

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  3. Je ne voudrais pas avoir l'air de me répéter, mais c'est vraiment un superbe livre très bien écrit et qui devrait te plaire.

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