dimanche 27 septembre 2015

La disparition d’April Latimer, Benjamin BLACK

Dans la société dublinoise conservatrice des années 1950, April Latimer, jeune interne en médecine rebelle et indépendante, laisse dans son sillage un parfum de scandale. Quand Phoebe Griffin, sa meilleure amie, découvre qu’elle a disparu depuis une semaine, elle redoute le pire... et demande à son père, le brillant mais imprévisible médecin légiste Quirke, de l’aider à retrouver sa trace. Une histoire trouble qui lève le voile sur de terribles secrets mêlant sauvagerie familiale, cruauté religieuse et haine raciale.
Benjamin Black est le pseudonyme de John Banville, écrivain irlandais récompensé en 2005 par le Booker Prize pour La Mer.


Cette disparition d’April Lartimer semblait cacher bien des secrets, mais l’ensemble est très lent, le suspens quasi inexistant. En fait, l’enquête sert de prétexte à Benjamin Black pour dresser un portrait de la société irlandaise de cette époque. Et si on met de côté l’aspect « roman noir » et qu’on se laisse entraîner dans les rues de Dublin en suivant Phoebe et son père, on rencontre des personnages hétéroclites. On se réjouit de ces portraits qui prennent vie sous la plume très acérée de Black qui ne fait aucune concession, il égratigne avec plaisir cette société irlandaise étriquée qui ne laisse pas de place à la fantaisie. Et ses descriptions du Dublin des années 50 créent une atmosphère si particulière que l’on est engloutit peu à peu dans cette bruine omniprésente. Il ne faut pas chercher le frisson d’angoisse dans ce roman mais il faut plutôt se laisser envoûter par cette atmosphère et ces personnages que Black nous peint de façon si habile et non dénuée d’humour.



2 commentaires:

  1. C'est le genre de titre que j'affectionne et j'adore l'éditeur, je note !

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  2. C'est vrai que le titre est attirant et si tu aimes les romans d'atmosphère n'hésite pas, celui-ci est fait pour toi.

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