Au décès de sa mère, Florence hérite d’une villa non loin de Hambourg au bord d’un lac, où la défunte a souhaité qu’on disperse ses cendres. Intriguée, elle revient sur le passé trouble de ses parents, notamment sur la mort brutale de son père qui a bouleversé sa jeunesse.
Helena et Simon s’aimaient-ils vraiment ? Pour quelle autre raison une pure Aryenne issue du gotha prussien aurait-elle fui son pays en 1933 avec un médecin juif que tous les dangers menaçaient ? Toutes ces questions maintenant resurgissent. Rencontres fortuites et confessions tardives permettront à Florence de reconstituer le puzzle, jusqu’à la dernière pièce qui résoudra l’énigme.
Ce roman plonge le lecteur dans des époques marquantes de l’Histoire aux côtés de personnages fascinants, dont les trajectoires, ciselées avec lucidité, s’inscrivent en contrepoint d’une genèse familiale pleine de mystères.
Au décès de sa mère, Florence, la cinquantaine, va s’interroger sur cette mère issue de la haute bourgeoisie allemande et avec qui elle a toujours entretenu des relations distantes. Et elle va essayer de comprendre qui était son père, ce médecin juif, dépressif, qu’elle adorait et qu’elle a perdu trop tôt. C’est un véritable voyage qu’elle entreprend sur sa vie, son passé et peu à peu elle découvre des êtres qu’elle ne connaissait pas. Elle oscille entre l’amour et la haine, ses souvenirs d’enfance font ressurgir des blessures qui ne sont toujours pas guéries. Mais si petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place, elle se retrouve face à elle-même, à ses décisions, à sa façon d'être avec les autres. Sa quête l’oblige à une remise en question d’elle-même, ses souffrances ressurgissent et elle doit arriver au bout de son histoire passée pour enfin pouvoir se projeter dans son futur en toute quiétude. L’histoire de Florence nous interpelle, ses doutes ne nous laissent pas indifférents et le style de Sylvie Nordheim nous attache de page en page à ce personnage. Un très beau roman empreint de sensibilité et d’émotions et une auteure à découvrir.
Merci à Babelio et aux Editions Lucien Souny
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