dimanche 5 août 2012

La mort a ses habitudes - Susan Hill




A quelques semaines de la grande fête locale, un sniper terrorise la paisible ville de Lafferton. Une toute jeune mariée qui attend le retour de son époux, la maman célibataire d'un bébé de dix-huit mois, deux adolescentes à l'entrée d'une boîte de nuit... D'un bout à l'autre de la ville, un homme armé tue des jeunes femmes, froidement, sans laisser le moindre indice derrière lui. Quel est le lien entre les agressions? Y en a-t-il seulement un? Jamais le commissaire Simon Serrailler, en charge de l'affaire, n'a démarré une enquête avec si peu d'éléments et dans une telle tension professionnelle et personnelle... En même temps, il doit faire face à la tragédie qui frappe l'être dont il est le plus proche au monde: sa sœur Cat. Des personnages plus vrais que nature, un suspense millimétré, sans oublier l'irrésistible Simon Serrailler qui, dans cette nouvelle enquête, nous conquiert définitivement : Susan Hill au meilleur de son art.

Encore un roman de Susan Hill me direz-vous ? Et bien oui ! et c’est celui que je préfère de tous ceux que j’ai lus jusqu’à présent.
Comme dans les précédents romans, l’intrigue policière est imbriquée dans la vie de la famille Serrailler et tous les personnages qui gravitent autour se croisent à un moment ou à un autre. Nous découvrons le tireur, ses pensées les plus secrètes, son lent cheminement vers sa folie, mais sans jamais avoir un indice sur son identité. En parallèle, nous partageons la vie de Simon Serrailler, de sa famille, leurs peines, leurs doutes, leurs espoirs aussi. Susan Hill s’attache à décrire des personnages complexes et réalistes, et si le côté « roman » prend parfois le dessus sur l’intrigue policière, le suspense est là et bien là au détour de la page. Le personnage de Cat, la sœur de Simon, s’est étoffé par rapport au dernier roman : elle est médecin, son mari aussi mais il est atteint d’une maladie incurable ; leurs certitudes de professionnels face à cette maladie s’écroulent complètement, ils deviennent de simples patients et eux qui se sentaient tellement confiants dans leur savoir, dans leur façon de réconforter leurs patients, sont totalement impuissants à surmonter cette épreuve. On retrouve cette ambiguïté des sentiments pour d’autres personnage et cela donne un côté encore plus réaliste à l’atmosphère et c’est peut-être ce petit « plus » qui fait que j’ai une préférence pour ce roman. Je le trouve « diablement » bien écrit et construit de façon à nous tenir en haleine du début jusqu’à la fin, on est complètement « accro » aux personnages et je n’ai qu’une hâte : lire « les ombres de la rue », la suite des aventures de Simon Serrailler !

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