jeudi 7 juin 2012

Où rôdent les hommes - Susan Hill

 Le sort s'acharne sur la petite commune de Lafferton, en Angleterre : David, neuf ans, a disparu sur le chemin de l'école. Le silence et la peur détruisent la famille du petit garçon et hantent ses camarades d'école. Certains noms sont prononcés : s'agit-il d'innocents injustement salis ou de suspects à traquer sans relâche ? Il y a Andy, garçon naïf tout juste sorti de prison ; Brent, pédophile repenti que ses voisins menacent de lyncher ; ou encore un mystérieux couple de milliardaires américains, tout juste installés en ville.
Simon Serrailler est chargé de l'affaire. Et chez le séduisant chef de la police locale, l'enquête éveille de douloureux échos...

J'apprécie toujours autant l'écriture fluide de Susan Hill, son style « so  british » , qui distille une atmosphère pleine de suspens. Dès les premières pages, on découvre Simon Serrailler, dont le portrait avait été esquissé dans « Meurtres à Lafferton »,  le rôle principal ayant été laissé à sa jeune inspectrice. Là, on le découvre, on apprend sa passion pour le dessin, on le voit décontenancé devant les graves handicaps dont souffre sa jeune sœur Martha, sa souffrance devant son impuissance à pouvoir dialoguer avec son père. Au fil des pages son portrait devient de plus en plus précis, son entourage également, on côtoie sa famille et on découvre des blessures secrètes. On n’a pas l’impression d’être dans un thriller, il n’y a pas d’hémoglobine qui coule à flot, de meurtres à chaque page… On a l’impression de lire une chronique sur la vie de la communauté de Lafferton… jusqu’à l’enlèvement du petit David, chacun des protagonistes ressentira ce rapt de façon différente. L’enquête tient en haleine tout au long du livre, elle fait se croiser des personnages comme Andy qui sort juste de prison et qui a un moment va être soupçonné parce qu’il a participé à un vol de voiture qui correspond à celle du kidnappeur, ou encore Brent le pédophile repenti… Tous ces personnages ont des états d’âmes et réagissent en fonction de leur ressenti. Même si l’enquête piétine, le rythme du livre reste prenant, on ne s’ennuie pas un instant, on est scotché aux personnages et on attend le dénouement avec impatience. La fin est à nouveau déconcertante, tout comme dans « Meurtres à Lafferton » mais elle laisse augurer le suspens du troisième opus de la série « Au risque des ténèbres » qui nous livre les clefs de cette intrigue.

Encore une fois, j’ai été charmée par ce livre et par le style tout en finesse de Susan Hill, et c’est une auteure que je vais continuer à suivre de très près, toujours une tasse de thé à portée de main…

2 commentaires:

  1. Eh bien ! tu es à fond sur Susan Hill en ce moment ^^ Je n'avais pas du tout aimé un autre de ces romans, La dame en noir, même si d'un genre différent, du coup j'hésite beaucoup à tenter ceux-là

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  2. Après le premier bouquin que j'avais lu et aimé, je voulais voir ce que donnaient ses autres écrits, et je ne suis pas déçue. Par contre je ne connais pas "La dame en noir" mais il est vrai que les critiques que j'ai lues ne sont pas très enthousiastes, j'essaierai…

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