A quelques semaines de la grande fête locale, un
sniper terrorise la paisible ville de Lafferton. Une toute jeune mariée qui
attend le retour de son époux, la maman célibataire d'un bébé de dix-huit mois,
deux adolescentes à l'entrée d'une boîte de nuit... D'un bout à l'autre de la
ville, un homme armé tue des jeunes femmes, froidement, sans laisser le moindre
indice derrière lui. Quel est le lien entre les agressions? Y en a-t-il
seulement un? Jamais le commissaire Simon Serrailler, en charge de l'affaire,
n'a démarré une enquête avec si peu d'éléments et dans une telle tension
professionnelle et personnelle... En même temps, il doit faire face à la
tragédie qui frappe l'être dont il est le plus proche au monde: sa sœur Cat.
Des personnages plus vrais que nature, un suspense millimétré, sans oublier
l'irrésistible Simon Serrailler qui, dans cette nouvelle enquête, nous
conquiert définitivement : Susan Hill au meilleur de son art.
Encore un roman de Susan Hill me direz-vous ?
Et bien oui ! et c’est celui que je préfère de tous ceux que j’ai lus
jusqu’à présent.
Comme dans les précédents romans, l’intrigue
policière est imbriquée dans la vie de la famille Serrailler et tous les
personnages qui gravitent autour se croisent à un moment ou à un autre. Nous
découvrons le tireur, ses pensées les plus secrètes, son lent cheminement vers
sa folie, mais sans jamais avoir un indice sur son identité. En parallèle, nous
partageons la vie de Simon Serrailler, de sa famille, leurs peines, leurs
doutes, leurs espoirs aussi. Susan Hill s’attache à décrire des personnages
complexes et réalistes, et si le côté « roman » prend parfois le
dessus sur l’intrigue policière, le suspense est là et bien là au détour de la
page. Le personnage de Cat, la sœur de Simon, s’est étoffé par rapport au
dernier roman : elle est médecin, son mari aussi mais il est atteint d’une
maladie incurable ; leurs certitudes de professionnels face à cette
maladie s’écroulent complètement, ils deviennent de simples patients et eux qui
se sentaient tellement confiants dans leur savoir, dans leur façon de
réconforter leurs patients, sont totalement impuissants à surmonter cette
épreuve. On retrouve cette ambiguïté des sentiments pour d’autres personnage et
cela donne un côté encore plus réaliste à l’atmosphère et c’est peut-être ce
petit « plus » qui fait que j’ai une préférence pour ce roman. Je le
trouve « diablement » bien écrit et construit de façon à nous tenir
en haleine du début jusqu’à la fin, on est complètement « accro » aux
personnages et je n’ai qu’une hâte : lire « les ombres de la rue »,
la suite des aventures de Simon Serrailler !
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