Il y a pire qu’être enfermé dans la Clinique...
... ne pas pouvoir y pénétrer.
Une école. Un centre de détention psychiatrique. Entre les deux, un couloir souterrain... que les enfants franchissent régulièrement pour rendre visite à leur parent interné. Jan Hauger, qui a réussi à se faire embaucher au sein de ce dispositif expérimental étroitement surveillé, ne rate pas une occasion d’être leur accompagnateur. Mais que cherche-t-il ? Et que se passe-t-il réellement dans les sous-sols obscurs et labyrinthiques de la clinique ? Irrésistiblement attiré par des criminels dangereux et des malades incurables, ne risque-t-il pas de passer définitivement de l’autre côté ?
Virtuose des climats troubles et envoûtants, Johan Theorin remonte le fil d’un passé lourd de secrets. Un thriller sombre, machiavélique et implacable.
Un seul mot pour résumer ce livre : angoissant. Tout commence par l’embauche de Jan Hauger, puériculteur, dans une école maternelle un peu spéciale, puisqu’elle jouxte un hôpital psychiatrique. Les enfants de cette école sont les enfants des malades enfermés dans l’hôpital, et si Jan se fait embaucher, c’est parce qu’il cherche à entrer en contact avec l’un des patients. Les retours en arrière nous font découvrir qui il est réellement, comment et pourquoi il est arrivé dans cette école, s’il est le anti héros par excellence, il n’est pas ce type un peu niais que l’on pourrait croire. Tout est parfaitement calculé dans ce qu’il entreprend, et on le suit arpentant les sous-sols de l'hôpital avec la même angoisse que lui. Les autres protagonistes de l’histoire n’ont rien à lui envier, Hannah et Lilian sont poursuivies par leur passé, elles sont engluées dans un présent qu’elles subissent plus qu’elles ne le vivent. Tout est glauque à souhait et on se laisse entraîner dans une intrigue ficelée au millimètre avec la peur au ventre qui est là, omnisprésente. Tous sont sûrs de maîtriser leur destin, mais on s’aperçoit qu’ils sont tous manipulés par un bien plus méchant et bien plus intelligent qu’eux. Et quand arrive la fin, on reste abasourdis et en même temps soulagés que ça se termine, mais tout n’est peut-être pas vraiment fini…