Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l’un des rares véritables experts de l’hypnose médicale. Jusqu’au jour où une séance d’hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l’abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu’à cette nuit où l’inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d’assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite sœur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d’être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l’interroger sans tarder. Car tout indique que l’assassin est maintenant aux trousses de la sœur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n’y a qu’une façon d’obtenir un quelconque indice de l’identité du meurtrier : hypnotiser Josef. Tandis qu’il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu’il ne sait pas, c’est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d’être enlevé. Et qu’en réalité, c’est pour lui que le compte à rebours vient de commencer. Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, tout concourt à faire de L’Hypnotiseur un thriller unique. La première enquête de l’inspecteur Joona Linna fait date.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, je trouvais qu’il y avait trop de longues descriptions, que le rythme n’était pas assez soutenu. Et puis je me suis laissée portée par l’intrigue, et là, je n’ai pas pu lâcher le livre.
Les personnages sont très complexes avec une très forte personnalité. On voit Erik, le psychothérapeute, se débattre avec ses addictions, il essaye de retrouver la confiance de sa femme Simone et d’être le père que son fils rêve d’avoir. La relation qu'il entretient avec Simone a été fragilisée par l'infidélité d'Erik par le passé mais l'enlèvement de leur fils Benjamin les oblige à s'apprivoiser à nouveau, à se refaire confiance, pour être sûrs d'avoir une chance de retrouver Benjamin. De l’autre côté, on trouve Joona Linna, le flic entier, qui suit son instinct, qui ne lâche jamais prise. Et au milieu, deux enquêtes et pas des moindres : le massacre de toute une famille et l’enlèvement de Benjamin. Si au départ, les deux enquêtes semblent liées, elles continuent l’une en parallèle de l’autre. Le passé prend le pas sur le présent, et l’intrigue s’installe peu à peu, emportant le lecteur dans les profondeurs de la folie humaine. Les descriptions des scènes d’hypnose collective donne de la densité à l’intrigue, la tension entre les personnages est omniprésente. On attend avec impatience de voir les patients entrer dans leur « maison hantée » pour essayer de comprendre comment et pourquoi ils sont arrivés là tant ils sont effrayants dans leur « folie ». Lars Kepler nous entraîne sur de fausses pistes, nous laissant pantelants sur le bord de la route pour mieux nous emporter vers une fin sanglante.
Ce thriller écrit à quatre mains (Lars Kepler est le pseudonyme du couple d’écrivains Alexander et Alexandra Abudoril) est la première enquête de Joona Linna et j’attends avec impatience la seconde à paraître.